M “F” désire arrêter la production de taurillons et désire tout valoriser en bœufs de 36 mois grâce à son système de commercialisation. Proposez des solutions et évaluez les conséquences techniques, économiques et financières et humaines de cette évolution
Pour l’instant M F vend du taurillon mais ne le commercialise pas en directe .
L’avantage de la production de bœuf est de pouvoir s’s’étaler de 26 à 48 mois . Et de garder un objectif : valoriser l’herbe au maximum . Les phases de finitions se faisant au pâturage ou très peu de temps en stabulation .
Ici, il y a un potentiel d’une quarantaine de bœufs sachant que les ventes peuvent s’étaler sur 1 an et que l’élevage dure en principe 28 mois mini !
Pour bien faire, surtout si on veut vendre des bœufs de 28 mois la finition est plus longue que sur des bœufs de 36 mois .
Il faut donc faire un bilan fourrager entre l’alimentation des taurillons et des bœufs (qui pâturent) . Ici les taurillons sont en ration sèche, avec du concentré à base de céréales, de pulpe et tourteau de lin et cela sur 8 mois à volonté !
Les bœufs vont être à ce régime qu’en finition ! donc à vous de calculer !
Et il faut également envisager le pire ! au moins un mort sur le cycle de production !
Et il faut faire attention également à la trésorerie ( le taurillon est vendu à 16-18 mois et le bœuf a 28-36 mois ), prévoir un court terme ?
Par contre en hiver un bœuf devrait se contenter d’une ration d’entretien ! la même que les vaches sans l’enrubannage !
Mais attention on risque d’augmenter le chargement : est un problème pour l’instant ? ( s’il touchait la PHAE2 oui mais pour le reste ? )
Un bœuf est castré cela a un coût ( à 1 an!) ou plutôt si on veut
L’avantage de cette castration, par la suite ils peuvent être mis au pâturage avec les génisses.
Une matrice entre bœuf et taurillon est souhaitable !
Début de correction:
Potentiellement sur 110 vêlages on peut estimer qu’il y aura une cinquantaine de taurillon par an. Pour rappel ici, l’alimentation est en version sèche et cela sur en théorie 9 mois .
Cette ration est à base de pulpe de betterave, céréales auto-produite, et de tourteau de colza et de lin .
Sachant qu’un taurillon en début d’engraissement va consommer en début d’engraissement 4 à 5 kg de Ms de céréales et en fin d’engraissement il consommera une 10 kg de Ms de concentrés.
En théorie, une ration se doit d’avoir un équilibre énergie et azote . On conseille 2/3 d’énergie et 1/3 d’azote .
Ici sur une ration moyenne de 7 kg sur 270 jours, il faudra apporter 4,6 kg d’énergie et 2,4 kg d’azote .
On aura donc sur un an : 4,6*270*50 = 62.1 T de MS de céréales soit 72 T
et 2.4*270*50= 32.4 t de MS de tourteau soit 37 t
et il faut aussi tenir compte des CMV (sachant qu’une ration sèche demande plus d’apport de bicarbonate pour éviter les acidoses ) aussi , ici on peut considérer que la ration quotidienne peu etre estimée à 100g /j/animal.
soit 0.1*270.*50= 1t350 de minéraux
A cela il faut ajouter la paille qui est en libre service on peut estimer avec ce type de ration de 3 à 5 kg de paille
soit 4*270*50 = 54 T
Pour les bœufs,le principe étant qu’ils doivent profiter de la pousse de l’herbe pour s’engraisser . Aussi nous allons mettre en place une production de bœufs de 36 mois avec une phase de finition de 3 mois .
Pour cette finition nous prendrons l’équivalent de 3 mois d’alimentation de taurillon (soit une base de 90 jours)
Pour les premiers hivers , les bœufs seront exclusivement alimentés avec une ration de paille et de foin :
1er hiver : on aura des “broutards” qui feront les 400kg et sortiront à 400kg ; on peut estimer qu’ils vont consommer une ration de 4kg de foin et 3kg de paille (soit l’équivalent de 4-5 UF)
2ème hiver les animaux devront avoir eu un GMQ de 1.3 kg pendant 7 mois soit 273 Kg . Nos futurs bœufs feront 673kg en moyenne Et ils vont rester 150 jours en stabulation avec un GMQ de 0
Ration à base de foin et de paille : 6kg de foin et 4 kg de paille soit 6UF
Pour la deuxième saison de pâturage, on a deux options soit on commence à les complémenter (2 à 3kg/jours) soit on les finit à l’auge en stabulation.
On peut estimer que les animaux les plus gros pourront être vendu à partir de août. En effet , certains animaux pourront faire des GMQ de 1.7 kg sur 4-5 mois soit 255 kg : on obtient des animaux qui pourrait faire 928 Kg .Ce qui devrait donner des carcasses de 450 à 500 kg au minimum.
On peut estimer que l’on aurait 1/3 des animaux qui feront ces objectifs .
Un autre 1/3 des animaux pourraient avoir un GMQ de 1.4 sur 6-7 mois (soit 294kg ) et ainsi obtenir des animaux qui feront (sans complémentation) 967 Kg
Et le dernier 1/3 aura fait un GMQ de 1.1 sur 8 mois ( +264 kg soit 937kg vif) et seront engraissés pendant deux à trois mois suivant les besoins de la boucherie (On peut obtenir des GMQde 1.5kg soit par mois +45kg ).,
D’un point de vue alimentaire
Pour 50 Taurillons on avait :
72 t de céréales
37 T de Tourteaux azotées
1,35 T de minéraux
54 T de paille
Pour les bœufs :
Foin (4kg*150j*50) +(6kg*150j*50) = 75 T
Paille (3kg*150j*50)+ (4kg*150j*50)= 52T5
Pâturage : ?? et oui il faut l’estimer et le gérer !
Pour le pâturage : sachant que de l’herbe à 20 cm, cela correspond à 2t de Ms par ha et sachant qu’au printemps avec une pluviosité et une température “normale” il faudra compter 1.5 à 2 mois pour assurer la repousse ( un apport d’azote limitera ce temps!) et sachant qu’un bœuf d’un an a une besoin en UF de 5 à 6 et qu’un bœuf de 2 ans à un besoin de 8 à 9 UF , et que de l’herbe à 20 cm fait 1UF par kg de MS
On peut donc en déduire que pour notre bœuf de 1 an il lui faudra 30 m2 par jour et que mon bœuf de 2 ans 45 m2 par jour .
Donc il me faut 6 ha 75 pour 45 jours de pâturage pour les 1 an et 9 ha 45 pour les deux ans. Il me faudra donc 16 ha 2 de pâturage en régime de croisière .
Donc on perd 16.2 ha pour les vaches !! ??? ou alors on augmente la fumure pour supporter ce nouveau chargement ! (30 u de N donne en moyenne +1t de foin !)