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Alimentation

 Peut-on “améliorer” la rumination? qu’est ce qu’une acidose?

Les micro-organismes du rumen vivent en symbiose avec le ruminant. On trouve des protozoaires et des bactéries.

Cette population peut se développer grâce aux éléments suivants :

  1. Un milieu aqueux ( les animaux doivent avoir la possibilité de boire avec des rations sèches )
  2. Une température constante 39° à 40° ( une animal malade – avec fièvre- aura un digestion perturbée )
  3. Une teneur en oxygène très faible (milieu anaérobie)
  4. Un pH relativement constant d’environ 6,5 – c’est le principal facteur de variation
  5. Un brassage permanent ( le cycle de la panse doit être régulier : cas des corps étrangers !)
  6. Une arrivée régulière de substrats (la rumination permet d’augmenter la surface d’attaque) – Le rythme de distribution des rations influe donc la digestion .

L’efficacité de la rumination dépend essentiellement de la population microbienne de la panse ( faciès bactérien). Aussi dés qu’il y a perturbation de cette population, il peut y avoir mauvaise efficacité alimentaire.

Un éleveur de ruminants est donc un éleveur de microbes ! 

Chaque fois que vous changez l’alimentation, vous allez induire un changement de population microbienne ! et si cela se passe mal vos animaux risquent une entérotoxémie !

Aussi :

 une transition alimentaire est d’autant plus longue que les régimes sont différents !

Un animal qui ne rumine pas ou peu , va donc peu saliver . Ce manque de salive  ( qui est à un pH de 8,2) va favoriser le développement de bactéries lactiques ( “les mêmes qui se développent dans vos tas d’ensilage) . Elles vont acidifier  le contenu de la panse et provoquer une kératinisation des papilles de la panse.

Ces phénomènes vont induire l’acidose .

Pour traiter cette maladie, il convient de faire “remonter” le pH en apportant du bicarbonate de chaux ou de magnésium. On conseille toujours d’apporter du bicarbonate dans les rations riches en concentrés ( elles sont donc pauvre en fibres) .

En prévention, il convient de respecter un apport minimum en éléments fibreux favorisant la rumination ou de minimiser les éléments acidogènes (ex l’amidon).

Pour cela un rapport 60% d’aliments grossiers pour 40% de concentrés est un minimum

La proportion inverse est possible mais induit un risque d’acidose ( d’où un apport recommandé en substances tampon)

On peut également jouer sur la composition des aliments concentrés en diminuant les concentrés riche en amidon au profit des concentrés riches en fibres : ex introduction de l’avoine (c’est un concentré mais riche en fibre) ou de la pulpe de betterave etc …

Il convient donc de bien connaitre la composition “en matières organiques” des aliments pour les substituer les uns aux autres  

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